Rêver Rouen

- text: | Collaboration avec Yann Coléno pour l'exposition Rêver Rouen en 2012. «Vous tournez autour d’une forme cubique, gris anthracite. Au détour d’un côté, vous apercevez un trou rond qui se creuse et s’élève au centre de la sculpture : elle est en fait constituée de lamelles de bois - comme des coupes transversales d’une structure qui serait pleine - presque une maquette. La contournant encore, vous saisissez quelques mots en néon - dont le sens néanmoins vous échappe (...) Vous trouvez, à proximité, une petite revue portant le même nom. En la feuilletant, vous comprenez progressivement l’origine de la forme : les artistes se sont inspirés de la gare routière provisoire, reconstruite Après-guerre, pour imaginer une nouvelle gare, multimodale telle qu’on les dessine pour le futur, avec bulles de transport (pods) et larges tuyaux de déplacement, émergeant de l’architecture avec exubérance : c’est cette forme – celle d’un tuyau - qui traverse la sculpture, vous invitant ailleurs, ici. Vous apprenez enfin que, dans la logique du recyclage des formes, le nom du projet est une anagramme de “gare routière” - et tout s’explique… Yann Coléno, Louise Crawford et Stéphan Guéneau souhaitent ainsi attirer notre attention sur le rapport que la ville de Rouen entretient à son patrimoine d’Après-guerre, souvent dévalorisé. Ils nous parlent aussi du travail qu’effectue la mémoire et encore du potentiel de ruine d’un bâtiment.» texte extrait du guide de l’exposition Rêver Rouen Abbatiale St Ouen, oct-déc. 2012. _key: captiontext